20ème siècle

La facture pianistique en Europe est marquée par une créativité hors du commun. Les qualités musicales et le toucher des instruments atteignent un niveau qui ouvre de nouveaux horizons à l'évolution de la musique et à l'action des compositeurs. Les pianos sont non seulement l'outil des virtuoses et des compositeurs, mais ils sont aussi devenus l'instrument préféré de la bourgeoisie au début de ce siècle. C'est ainsi que naît en Europe un art de la facture pianistique qui fait référence au niveau mondial. Pour ces bonnes raisons, les racines historiques et les années de création des fabricants de pianos à queue et de pianos droits rassemblés aujourd'hui dans le « BVK » continuent encore au 20ème siècle à établir les critères en la matière de façon inchangée.

1900

Assez tôt, après avoir introduit en production le cadre en fonte avec un cordage en croix, sa table d'harmonie bombée ainsi qu'une mécanique spéciale, Bösendorfer créa au tournant du siècle, un piano à queue de concert doté de huit octaves et mesurant 2,90 mètres de long, à l'incitation du compositeur Ferruccio Busoni. Ce piano à queue obtient une célébrité mondiale et devient ainsi au 21ème siècle le fleuron de la maison Bösendorfer.

1900

À la fin du millénaire, Thürmer fait partie des fabricants établis parmi les manufactures de pianos. Ferdinand III et Hugo Thürmer sont tous les deux les petits-fils du fondateur. Sous leur direction, les instruments Thürmer remportent différentes récompenses. À cette époque, la société devient le fournisseur officiel de la cour de la reine veuve Carola von Sachsen (1905), du grand-duc de Sachse-Weimar (1906) et du grand-duc de Hesse (1908). Au moment du 75ème anniversaire de la fondation de la maison Ferdinand Thürmer Pianofortefabrik en 1909, des instruments sont fabriqués depuis un an dans une autre usine à Meißen-Zscheila. En 1946, on réussit à transférer le siège social dans l'ouest de l'Allemagne et à y poursuivre la tradition en cinquième génération.

1903

Depuis sa fondation en 1853, la manufacture de pianos Julius Blüthner est devenue une grande entreprise. Cinquante mille pianos à queue et pianos droits témoignent du succès de la maison qui a été reprise par les fils du fondateur, Heinrich Bruno, Adolf Max et le Dr. Robert Blüthner. Le territoire de vente s'agrandit au monde entier. À partir de 1932, le Dr. Rudolph Blüthner-Haessler poursuit ce travail. Ingbert Blüthner-Haessler le suit. Lui aussi se concentre de manière inchangée sur le trait caractéristique musical des instruments : la philosophie des sons du fondateur de la société.

1906

Grâce aux intenses travaux de développement des trois fils du fondateur, les instruments NEUPERT reçoivent la médaille d'or à l'exposition d'art et d'artisanat à Nuremberg pour leur « excellente tonalité ». La société y présente également au public son premier clavecin, un acte de pionnier pour l'époque. Au cours des décennies suivantes, toute la famille se consacre à la reconstruction d'instruments à touches et à cordes historiques. En s'appuyant sur les modèles de la collection d'instruments Neupert ainsi que sur les travaux scientifiques de Hanns Neupert, un des petits-fils du fondateur, les instruments Neupert obtiendront une réputation mondiale.

1907

George Steingraeber part à Berlin en tant que facteur de clavecins. Il fait don de sa précieuse collection à divers musées (le musée allemand et le Stadtmuseum de Munich, le musée Wurtembergeois, etc.). À Bayreuth, la société Steingraeber & Söhne continue à être gérée comme entreprise familiale. Tout d'abord par Burkhard Steingraeber, ensuite par sa fille Lilly Steingraeber et son époux Dr. Heinrich Herrmann.

1909

Le nom de Sauter a une réputation excellente dans le monde des pianos. Sous la direction de Carl Sauter 2nd, l'usine de Spaichingen (Allemagne) est agrandie et des méthodes de production modernes sont introduites. Au moment du 75ème anniversaire de la fondation de la maison Ferdinand Thürmer Pianofortefabrik en 1909, des instruments sont fabriqués depuis un an dans une autre usine à Meißen-Zscheila. En 1946, on réussit à transférer le siège social dans l'ouest de l'Allemagne et à y poursuivre la tradition en cinquième génération.

1909

Quand Förster fait un examen rétrospectif de ses 50 années d'histoire, Cäsar Förster, le fils du fondateur, dirige l'entreprise depuis douze ans. Sous sa direction, une succursale fut construite en 1900 à Georgswalde (Bohême), près de la frontière, du côté tchèque ; celle-ci fut confisquée à la fin de la Seconde Guerre mondiale par le gouvernement tchèque. Après le décès prématuré de Cäsar Förster, ses fils Gerhard, facteur de pianos de génie, et Manfred, commerçant avisé, reprirent la direction de l'entreprise familiale.

1912

La maison Gebrüder Wupper à Gevelsberg, fondée en 1912, se concentre sur la production d'éléments et de pièces détachées pour pianos à queue et pianos droits et se transforme dans les décennies qui suivent en un des fabricants d'Allemagne riches en traditions.

1915

En 1915, Vladimir Petrof, fils cadet du fondateur, prend la succession de son père. À partir de là, Vladimir Petrof (sur la photo à droite) et ses deux frères aînés Jan et Antonin, sont confrontés à de nombreux problèmes, et ne vivent que de rares périodes calmes au cours des années. Pendant la première guerre mondiale, la production doit être considérablement réduite. L'essor économique qui suit avec la propagation à une vitesse fulgurante des pianos droits et à queue automatiques, s'arrête complètement à l'arrivée de la radio et de l'annexion de la Tchécoslovaquie par le Reich allemand (1938). La seconde guerre mondiale met un terme presque complet à toutes les activités économiques du pays. Le fait que la société Petrof soit une des quelques usines ayant survécu à cette période est la preuve qu'elle compte parmi les entreprises familiales bien gérées de l'industrie pianistique. Les temps durs commencent pourtant en 1947 quand les communistes arrivent au gouvernement et que l'industrie est entièrement nationalisée, et parmi cela, la manufacture de pianos Petrof. Sous la gestion communiste, les installations sont certes développées et la production augmente, mais en même temps, la qualité des instruments en souffre. Dans les années 60, il est déjà clair que l'expérience communiste n'est pas un succès. Cela dure quand même jusqu'en novembre 1989 avant que des milliers de personnes ne descendent dans les rues de Prague pour participer à des manifestations pacifiques et demander la fin du régime communiste - parmi elles, Zuzana Petrofová, aujourd'hui présidente de l'entreprise familiale Petrof.

1923

En 1923, Anton Seiler-Dütz, gendre de Johannes Seiler, prend la direction de l'entreprise et poursuit l'histoire couronnée de succès de Seiler : 430 employés transforment la société pour en faire « la plus grande usine de pianos de l'Allemagne de l'Est ». Des artistes et pianistes de renommée mondiale comme par exemple Enrico Caruso, Arthur Nikisch ou Ruggiero Leoncavallo, accompagnent leur carrière avec des instruments Seiler. La société Seiler est également présente au Festival de Bayreuth ainsi que dans les salles de concert dans le monde entier. Seiler survit à la crise économique mondiale sans interruption de la production. Par contre, la seconde guerre mondiale marque la fin de l'usine de Liegnitz due à l'effondrement de l'Allemagne et à l'expulsion de Silésie.

1925

Matthäus Kraus fonde l'entreprise de transport «Kraus & Pabst » et se concentre tout d'abord sur le transport de marchandises de groupage et de meubles. Après la disparition du fondateur en 1936, c'est son gendre, Rudolf Rohrbacher, qui reprend la direction de l'entreprise. En 1958, Kraus & Pabst élargit sa gamme de services à la distribution d'instruments de musique non emballés. Tout un réseau logistique se développe à l'échelle européenne dans les décennies suivantes. À partir de 1965, les petits-fils du fondateur, Gerhard et Rolf Rohrbacher, sont le moteur de l'internationalisation des services de transport et de l'élargissement de l'assortiment de services hauts de gamme. Les services de la société sont devenus depuis longtemps indispensables non seulement pour les fabricants et les revendeurs de pianos droits et à queue, mais aussi pour les clients particuliers.

1926

Au milieu des années 20, l'industrie pianistique doit faire face à d'importantes difficultés économiques. Partout, les chiffres de production ont diminué à une fraction de la capacité disponible. En 1926, la société Ludwig Hupfeld AG doit fusionner avec l'usine de pianos Gebr. Zimmermann. L'entreprise prend alors le nom de Leipziger Pianoforte- & und Phonola-Fabriken, Hupfeld-Gebr. Zimmermann AG et est localisée à Leipzig, Eilenburg, Dresde et Seifhennersdorf. Les pianos droits et à queue de la marque Rönisch sont toujours produits et proviennent des sites de Dresde.

1929

En 1929, le facteur de piano Johann Christoph Neupert atteint l'objectif auquel il aspirait en commençant à collectionner : le « Musée Neupert de l'histoire de la musique » est inauguré à Nuremberg (Allemagne). C'est l'endroit adéquat pour une collection d'environ 300 instruments à touches et autres pièces d'exposition historiques. Plus tard, celle-ci sera reprise par le « Musée national germanique de Nuremberg ».

1929

Alois Hába exige la division des tonalités sur le clavier à « quarts de tons » et donne ainsi l'impulsion pour la construction du nouveau piano à queue. Förster réalise le « piano à queue à quarts de tons » avec deux structures harmoniques acoustiques superposées et deux claviers. C'est une tentative pour élargir la variété des tons du piano et pour enrichir ainsi toute la musique européenne.

1935

Il y maintenant 100 ans qu'à Seesen, dans le Harz, un pianoforte a été construit, marquant ainsi l'origine de la maison Grotrian-Steinweg. Depuis 1919, aussi bien la famille que la société portent le double nom. C'est cette longue tradition d'artisanat et de talent d’ingénierie qu'entretiennent aussi Helmut et Erwin Grotrian-Steinweg. C'est cependant avant tout l'amour de la musique qui pousse la famille Grotrian-Steinweg à continuer le développement de la facture pianistique avec des inventions essentielles. De cette manière, chez Grotrian-Steinweg, la « table d'harmonie homogène » voit le jour ; elle donne l'impression d'être fabriquée d'une seule pièce bien qu'elle soit composée de plusieurs éléments (planches de sapin) soigneusement assemblés et réagissant harmonieusement entre eux.

1935

L'année de son cinquantième anniversaire, Schimmel dépose un brevet pour un cadre en fonte de conception nouvelle, pour structures harmoniques sans poutres, probablement l'invention de 20ième siècle la plus importante dans ce secteur. Cette construction innovatrice contribue essentiellement à l'ascension de l'entreprise pour devenir l'un des importants facteurs de pianos allemands et représente une référence pour la facture pianistique européenne entière. L'esprit d'entreprise et l'inventivité d'Arno Wilhelm Schimmel sont une motivation pour d'autres inventions révolutionnaires, comme c'est le cas en 1952 avec le piano à queue en verre qui fait sensation à l'époque. Son fils Nikolaus Schimmel reprend cette idée et développe un instrument de concert pour tournées que l'on retrouve aujourd'hui sur de nombreuses scènes dans le monde entier. Pour Gilbert Bécaud, Udo Jürgens, Lenny Kravitz et d'autres, ce piano à queue fait partie intégrale de leur prestations sur scène.

1935

Pendant des décennies, le Dr. Walter Pfeiffer consacre son travail au côté scientifique de la fabrication de pianos. Ses ouvrages spécialisés font partie de ceux qui font autorité.

1947

Sous la direction de Gerhard et Manfred Förster, les petits-fils du fondateur, la maison August Förster réussit en 1947 déjà à relancer la production pour pianos à queue et pianos droits. En 1972, c'est la nationalisation et en 1984, le rattachement à l'union pianistique allemande, une entreprise d'État de la RDA. Pourtant, Wolfgang Förster, le représentant de la quatrième génération de la famille fondatrice, réussit à conserver le nom riche en traditions même après la fin de la RDA et de son économie planifiée.

1947

Si des revers de fortune tragiques ont fait s'éteindre la famille Rönisch, le nom de la marque perdure. Après l'entière destruction de l'usine à Dresde (1945) et l'expropriation de Ludwig Hupfeld (1946), Rönisch trouve une nouvelle patrie à Leipzig et prend le nom de « Leipziger Pianofortefabrik ». En 1948 déjà, le premier piano droit RÖNISCH est exposé sur la foire de Leipzig. C’est le début d’une évolution qui va porter le nom de Rönisch pour la deuxième fois autour du monde. En 1967 est fondé le « VEB Deutsche Piano Union », qui favorisera l'organisation de l'industrie pianistique de l'Allemagne de l'Est jusqu'à l'effondrement du système politique (1989). En 1997, Rönisch est reprise par la société Carl A. Pfeiffer GmbH & Co. KG (à Leonberg près de Stuttgart), sous la direction de laquelle persiste le site de production de Leipzig.

1947

Après la guerre, de nouvelles structures doivent être créées en Allemagne. En 1947, est fondé le « Fachverband Deutsche Klavierindustrie » (groupement professionnel de la facture pianistique) dont émane de nombreuses initiatives sociales et pédagogiques. Il s'agit entre autres de l'impulsion de départ pour le concours « Jugend Musiziert » (la jeunesse fait de la musique) et de la coopération étroite avec l'association des écoles de musique allemandes ; il s’agit aussi spécialement des aides financières et organisationnelles au niveau du développement et de l'introduction de cours d'éveil musical pour enfants de quatre à six ans dans les écoles membres du VDM en Allemagne. Entre-temps, le groupement professionnel s'est adapté aux développements en Europe et porte le nom de « Bundesverband Klavierindustrie e.V. » (BVK). En même temps, l'association offre maintenant à d'autres entreprises de la branche de la facture pianistique la possibilité d'une adhésion au BVK si toutefois leur siège est situé dans un pays de l'Union Européenne et si elles possèdent une tradition familiale à l'origine.

1948

Chez Sauter également, il faut tout recommencer. C'est Hans Sauter qui reprend en 1948 la direction de l'entreprise familiale après la disparition de Carl Sauter II. Comme partout, la reconstruction commence à petits pas. Cependant, l'expérience et la tradition sont un capital irremplaçable à cette période. Résolu, il crée à nouveau de solides fondations sur lesquelles la manufacture riche en traditions peut être reconstruite dans la seconde moitié du 20ième siècle.

1948

Quand Alfred Jahn fonde une société de commerce en gros d'éléments et de pièces détachées pour pianos à queue et pianos droits en 1948, il peut s'appuyer sur une longue expérience dans le domaine des pianos. En même temps, il contribue fortement à la reconstruction de l'industrie pianistique. Actuellement, les facteurs de pianos, Jürgen Harke, et son fils Andreas Harke, dirigent l'entreprise. Le large assortiment de pièces détachées, d'éléments, d'outils et d'accessoires concernant le piano, en partie développés en propre régie, est exemplaire.

1950

Chez Steingraeber & Söhne, Heinrich Schmidt renoue avec les traditions transmises. En tant que gérant de l'exploitation familiale, il assure la survie de cette dernière pendant les années d'après-guerre en fabriquant des boîtiers pour postes de radio pour la société Grundig à Fürth. Après son mariage avec Magdalene Thiem, ils organisent tous les deux la « Künstlerhaus Steingraeber » (une maison des arts). En 1960 / 1962 est construite une manufacture entièrement neuve dans la Dammallee (Bayreuth). En 1972, Heinrich et Magdalene Schmidt deviennent les associés uniques de la société en commandite simple. À cette époque, reprend la production en continu des pianos à queue qui avait été interrompue depuis 1940.

1953

L'histoire de la société « OTTO HEUSS » commence dans la petite cave de 5 m2 de la maison d'habitation du fondateur, Otto Heuß. C'est là que des consoles d'orgues sont tout d'abord fabriquées. L'entreprise embauche de plus en plus d'employés et construit en 1965 son premier bâtiment d'usine, suivi peu à peu par d'autres projets de construction. En l'an 2000 sont construits les premiers claviers pour pianos droits et à queue. Les employés et la direction ne se limitent pas qu'à la facture d'orgues. Aujourd'hui, les produits des deux sociétés dirigées par Stefan Otto Heuß, « OTTO HEUSS Orgelteile » et « OTTO HEUSS Klaviaturen » sont synonymes de fiabilité, qualité et précision dans le monde entier.

1954

C'est Steffen Seiler qui fonde à nouveau la société et qui développe l'ancienne marque silésienne pour en faire une des plus importantes manufactures pianistiques européennes. Après avoir emporté des modèles de plaques de fonte, des modèles et des plans de construction à l'ouest, au péril de sa vie, il fabrique au Danemark les premiers pianos droits Seiler d'après-guerre sous licence et refonde la société en 1954. En 1956, il fournit les exigences techniques pour une production sous licence allemande et construit en 1961 un site de production à Kitzingen, en Franconie. Dans les années 70, Seiler commence le développement d'instruments de style en bois spéciaux. Des feuilles de placage choisies avec soin subissent un processus de finition sophistiqué pour se marier avec des incrustations en forme de motifs et d'ornements pour devenir des pièces uniques conçues par des maîtres.

1965

Peu d'années après que Nikolaus Wilhelm Schimmel ait repris la direction de la société de son père subitement décédé en 1961, il dirige l'entreprise vers un succès sans précédent : il allie les facteurs de succès qualité et innovation des premières et secondes générations avec un marketing très efficace et une forte orientation vers l'export. Schimmel devient sans conteste l'entreprise d'Allemagne de l'Ouest ayant le maximum de succès pour devenir depuis « le piano allemand le plus joué ». À cette époque, l'entreprise déménage dans de nouveaux sites de production, plus modernes, et c'est aussi le développement en Allemagne de cours d'éveil musical auquel Nikolaus Wilhelm joue un rôle important ; plus tard, il recevra pour cela la Croix Fédérale du Mérite.

1969

150 ans se sont écoulés depuis la fondation de la manufacture pianistique Sauter. C'est donc le plus ancien facteur de pianos en Allemagne. Les fabricants d'instruments de la maison Sauter ont contribué à l'élaboration des pianos au cours des générations comme le prouve une multitude de brevets ; avec entre autres le développement de la mécanique de répétition R2 permettant sur le piano droit un toucher similaire à celui d'un piano à queue. Quand Hans Sauter décède en 1968, son frère Carl Sauter III prend sa place.

1969

Horst Burghardt fonde une entreprise qui s'occupe pendant plus d'une décennie tout d'abord de la distribution d'orgues, de guitares, d'instruments de musique et d'accessoires. Depuis le début des années 80, la société se consacre au commerce de gros de banquettes et de tabourets pour pianos droits et pianos à queue, ainsi que de pupitres. À l'époque de la globalisation, la richesse d'idées du fondateur et la gamme de produits lui ont ouvert des niches dans le monde entier.

1970

Sur le territoire national ainsi qu'à l'étranger, les instruments Pfeiffer de Leonberg ont un grand succès en raison de leur solidité et de leur beauté musicale. Le modèle 122/124 correspond à la tendance d'un piano droit de la plus haute qualité et est récompensé en 1985 à Paris par la « Goldene Stimmgabel ». En 1989, la production de pianos à queue est reprise avec le modèle 191.

1981

Paolo Fazioli est né en 1944 à Rome. Dès son plus jeune âge, il fait preuve d'un talent musical prononcé et d'un grand intérêt pour le piano. Après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur à l'université de Rome (1971), Paolo Fazioli passe aussi son diplôme de piano au Conservatoire G. Rossini à Pesaro chez Sergio Cafaro. Après avoir travaillé temporairement dans l'entreprise familiale, il se concentre sur l'étude du piano à queue et analyse les caractéristiques de construction et sonores d'instruments existants. Il cherche en même temps le dialogue avec des chercheurs expérimentés dans ce domaine. C'est dans ces conditions que Paolo Fazioli fonde la société Fazioli Pianoforti srl. en 1981. Les premiers succès artistiques font leur apparition. D'illustres pianistes comme Aldo Ciccolini, Alfred Brendel, Martha Argerich, Vladimir Aschkenazy, Lazar Berman, Nikita Magaloff, Michel Beroff, Annie Fischer, Louis Lortie et de nombreux autres jouent sur les nouveaux pianos à queue. Quelques importantes salles de concert achètent le piano à queue F278. En même temps commence l'export vers les plus importants pays européens et les USA. Le besoin d'un modèle encore plus performant pour les grandes salles de concert a conduit au développement du piano à queue de concert le plus long existant sur le marché international. En 1987, le pianiste François Joël Thioller inaugure le nouveau modèle Fazioli F308 dans le théâtre municipal de Monfalcone avec les concertos pour piano n° 1 et 2 de Tchaïkovski.

1982

Après avoir acquis une expérience professionnelle de 20 ans, Helmut Abel fonde sa propre entreprise de fabrication de têtes de marteaux pour pianos à queue et pianos droits à Frankenhardt (Allemagne). Aujourd'hui, des têtes de marteaux ainsi que d'autres éléments spéciaux pour les mécaniques de pianos à queue et de pianos droits sont produits grâce aux techniques les plus modernes combinées à une grande adresse artisanale, et ils sont vendus dans le monde entier. Un domaine de spécialisation est la réparation de têtes de marteaux et de mécaniques.

1985

Les racines de la maison Grotrian-Steinweg remontent à 150 ans. Pendant cette période, plus de 30 maisons impériales, royales et princières ont désigné l'entreprise comme fournisseur de la cour. Cette tradition incroyablement riche est la raison du don généreux d'une collection exceptionnelle de pianos historiques au musée municipal de Brunswick. Knut Grotrian-Steinweg, qui dirige l'entreprise familiale en cinquième génération, a fait ce don à l'occasion de l'anniversaire des 150 ans de la manufacture de pianos de Brunswick, au nom de la famille et de la société.

1985

L'année de ces 100 ans, Schimmel est de nouveau le leader dans son secteur ; avec une seule ligne de produits, il couvre différents segments de prix et préférences régionales : outre la marque Schimmel, elle comprend les marques françaises Pleyel, Gaveau et Erard ainsi que les filiales May Berlin et la manufacture pianistique suisse Sabel. Wilhelm Nikolaus Schimmel commence très tôt à préparer son entreprise à l'avenir en innovant continuellement : de nouvelles idées comme le système AUDIOFORTE et la collaboration avec des institutions scientifiques de renom telles que l'institut Fraunhofer contribuent à l'amélioration continuelle des instruments et à l'enrichissement du choix pour les clients comme avec le système TWINTONE, disponible depuis le milieu des années 90.

1985

En 1985, le maître facteur Walter Heller démarre la production de cordes de basse pour pianos droits et à queue. Vingt-cinq ans plus tard, ses produits ont une excellente réputation et sont exportés dans le monde entier.

1987

Pour la première fois au monde, Seiler présente en 1987 un piano à queue acoustique entièrement modifié qui se trouve être ainsi, l'ancêtre de tous les pianos modernes électroniques. Il possède pour la première fois un système silencieux comprenant une technique « Midi » permettant d'utiliser l'instrument aussi bien comme piano à queue que comme « master keyboard » bien que le toucher reste inégalable en raison de la vraie mécanique du piano à queue. Grâce à cette fonction de master keyboard, il est possible de contrôler un ordinateur ou un module de son, derrière la scène, à partir du piano à queue, et d'avoir ainsi recours à tous les sons provenant du monde électronique. Cette invention permet à l'interprète un jeu très varié : le son original du piano, l'accompagnement d'un orchestre ou bien le son numérique d'un ordinateur. Au décès de Steffen Seiler, son épouse Ursula Seiler reprend la direction de l'entreprise.

1988

Après plus de 150 années d'histoire, la société Thürmer peut s'installer dans une usine nouvelle à Bochum. Le propriétaire Jan Thürmer a construit sur son nouveau site un bâtiment industriel avec un musée du piano, une salle de musique de chambre et des logements pour les artistes.

1990

Après la fin de la RDA en 1990, Ingbert Blüthner-Haessler peut faire valoir le droit de sa famille à la possession de l'entreprise de Leipzig confisquée. Son fils et maître facteur Knut Blüthner-Haessler se consacre à la construction et au développement des instruments. Depuis 1995, le Dr. Christian Blüthner-Haessler, en tant que membre de la direction, est responsable de l'entretien et du développement des centres de distribution et de service dans le monde entier.

1990

Les instruments de la société Flügel- und Klavierfabrik Carl A. Pfeiffer font partie depuis longtemps des marques renommées de la facture pianistique allemande. En 1990, la cinquième génération entre avec le Dr. Georg Pfeiffer dans l'entreprise familiale. En 1993, la réédition de l'unique piano à queue de style Bauhaus est présentée au public. En 1994, la société déménage à Leonberg.

1990

Après le décès de son oncle en 1966, Wolfgang Förster doit faire face à d'importants défis. C'est grâce à son habileté que l'entreprise familiale peut subsister et que la production des instruments Förster originaux à Löbau peut également être maintenue malgré son intégration dans l'union pianistique allemande décrétée par l'état. À partir de 1990 Wolfgang Förster retrouve à nouveau le contrôle de sa société. Une fois séparée de l'union pianistique allemande (Leipzig) et à présent indépendante, elle reprend le nom commercial de August Förster GmbH, nom riche en traditions.

1990

La société B. & K. Baumgärtel GmbH existe depuis 1990 à Gera (Allemagne) et fournit à la branche de la facture pianistique un grand choix d'éléments et de pièces détachées, de moyens de transport, etc. et se consacre à la production de cordes graves ainsi qu'au remplacement du revêtement des touches et à la réparation de claviers.

1991

Quand en 1991, le président de la République tchèque Vaclav Havel parle de revenir sur les expropriations effectuées par l'état, la famille Petrof espère pour la première fois que la manufacture de pianos lui soit éventuellement restituée. Un an plus tard, Jan Petrof est de nouveau nommé président de la société fondée par son arrière-grand-père. Il commence immédiatement à améliorer le savoir-faire et à faire prendre conscience aux employés de la notion de qualité afin de retrouver un standard international. En un temps étonnamment court, la qualité des instruments devient très compétitive. En même temps, Jan Petrof se consacre avec succès à l'expansion sur les marchés européens, sur le continent américain et dans certaines régions d'Extrême-Orient. En outre, les efforts de la famille en vue d'une dénationalisation exigent beaucoup de temps. Après 10 années d'intenses négociations, l'état lui redonne 4 % du capital fixe et la famille Petrof rachète le reste à l'état en 2001. Après ce rachat, Zuzana Petrofová et sa jeune sœur Ivana entrent dans l'entreprise familiale.

1992

Au cours de ses presque 140 années d'histoire, Neupert a évolué d'une manufacture de pianos droits et de pianos à queue vers une manufacture d'artisanat d'art pour instruments à touches historiques. Aujourd'hui, l'entreprise dirigée en quatrième génération par Wolf Dieter Neupert, possède la tradition la plus longue dans le monde entier pour la fabrication de tels instruments.

1993

Otto Hott, économiste diplômé, acquiert au moment du départ de Carl Sauter III la majorité des parts sociales. Avec Ulrich Sauter en tant qu'associé, un membre de la famille reste dans l'entreprise comme fondé de pouvoir et chef des ventes. Une nouvelle phase d'orientation couronnée de succès sur le marché international commence alors. Les innovations mènent Sauter dans la classe prémium internationale. Depuis 1996, le designer de renommée internationale Peter Maly, étudie de façon exclusive pour Sauter le thème du piano et a crée une série design très spéciale. Ce qui est particulièrement nouveau est le regard porté sur l'instrument au-delà des frontières dans les logements d'aujourd'hui ainsi que la revendication d'harmoniser les cultures musicales et l'art de l'habitat. En 2011, Larry Fine (USA) qualifie les instruments Sauter dans son livre « The Piano Book » (le livre du piano) comme étant de la plus haute qualité.

1993

C'est le centième anniversaire de la fondation de la société Meyne Klaviertechnik GmbH. Elle offre une grande variété d'éléments et d'accessoires aux fabricants et commerçants du secteur de l'industrie pianistique.

1995

La société Pianofortefabrik Steingraeber & Söhne est âgée de 175 ans, dont 140 passés à Bayreuth (Allemagne). La maison Steingraeber de Bayreuth est au coeur de concerts magnifiques et un lieu de rencontre pour les artistes. Steingraeber développe un piano pour handicapés en fauteuil roulant muni d'une commande électromagnétique des pédales qui sont actionnées par des capteurs.

1995

Un bois de résonance de qualité fait partie des éléments essentiels pour la fabrication d'excellents pianos droits et à queue. La maison Strunz le sait depuis sa fondation il y a 175 ans. Entre-temps, des fabricants de pianos dans le pays même et à l'étranger comptent parmi les clients de cette entreprise familiale riche en traditions.

1998

Dans les 175 ans d'histoire de la société Laukhuff, la famille fondatrice a conduit l'entreprise familiale à la renommée mondiale. Au programme très varié de production d'éléments et de produits semi-finis pour la facture d'orgues, il y aussi les claviers pour pianos droits et à queue.

1999

À l’occasion du 250ème anniversaire de la mort de J. S. Bach, la société Neupert à Bamberg a développé un nouveau clavecin de concert. S'inspirant de modèles historiques de l’époque de Bach, le nouvel instrument est muni en particulier d'un registre de 16’, comme Bach l'exigeait et l'employait lors de ses concerts, d'après les découvertes les plus récentes de la science et contrairement à ce qui était enseigné jusqu’à présent.